Objectifs et explications :
Les hémorroïdes font partie des affections qui peuvent survenir du jour au lendemain. Période propice à leur apparition : la grossesse. Le poids du ventre va comprimer les vaisseaux et les poussées lors de l’accouchement peuvent faire sortir une hémorroïde jusqu’alors restée à l’intérieur. Le processus est similaire chez les personnes régulièrement constipées. En général, ceux qui présentent des troubles de la circulation sanguine ont plus de risques d’avoir des hémorroïdes. Il s’agit là de soucis souvent familiaux, au même titre que les varices.
Beaucoup de personnes souffrent de ces veines dilatées au niveau de l’anus qui provoquent saignements et/ou douleurs. Ce problème est loin d’être anecdotique car il concerne près d’une personne sur cinq.
Quels que soient la taille ou les symptômes, il faut consulter un médecin. Dans la majorité des cas, appliquer une pommade ou prendre des analgésiques peut suffire à apaiser une crise hémorroïdaire. Mais lorsque cela ne soulage pas, il faut envisager d’autres options, chirurgicales cette fois. Outre les techniques classiques, une nouvelle a été développée ces dernières années et donne de bons résultats. Celle-ci est basée sur l’embolisation sous repérage radiologique, en somme, on va fermer l’artère pour éviter qu’elle ne saigne.
Elle s’adresse essentiellement aux patients qui se plaignent de saignements et particulièrement à ceux qui ne peuvent bénéficier d’une opération de chirurgie classique. En revanche, elle n’a que peu d’effet sur le prolapsus, c’est-à-dire lorsque l’hémorroïde sort et forme une petite boule à l’entrée de l’anus. Il s’agit donc de poser la bonne indication d’où l’importance de consulter un gastro-entérologue ou un chirurgien. Car des saignements peuvent être symptomatiques d’autres pathologies : polypes, fissure anale, cancer, etc.
Déroulement de l’examen :
La technique est d’abord intéressante parce que mini invasive. On pratique une petite incision d’environ 2 mm au niveau de l’aine pour passer par l’artère fémorale. Ensuite, on descend jusqu’au paquet hémorroïdaire. C’est là qu’on positionne des coils – des dispositifs ressemblant à de minuscules ressorts en métal. Grâce à cela, les principales artères alimentant les hémorroïdes seront bouchées et la présence d’artères accessoires éviteront les phénomènes de nécrose (le sang circulant encore). La baisse de la pression sanguine qui résulte de cette opération va réduire, voire stopper les saignements.
L’intervention peut être pratiquée en ambulatoire. Elle ne présente pas de complications particulières si ce n’est éventuellement un petit hématome au point de ponction. Le patient ne ressent pas de douleur puisqu’il n’y a pas de cicatrice.
Résultats et effets secondaires :
Les bénéfices de l’intervention se font rapidement ressentir même s’il peut arriver qu’il faille attendre quelques semaines. Il peut ainsi reprendre le travail immédiatement. Toutefois, il est possible que subsistent quelques saignements. En somme la technique ne permet pas de faire disparaître les hémorroïdes mais va considérablement améliorer la qualité de vie des patients.